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Pierre-Antoine Berryer et l'éloquence du cSur
Mots-clés : avocat " Histoire " Berryer " éloquence " humaniste
Pierre-Antoine Berryer voit le jour à Paris le 4 janvier
1790. Il est le ols d9un avocat au Parlement et jurisconsulte, Pierre-Nicolas Berryer. Celui-ci s9employa
à arracher des victimes au tribunal révolutionnaire [1].
L9horreur de ces spectacles le retint le reste de sa vie
loin des emplois publics auxquels il préféra le libre
exercice d9une profession « qui ne fait pas de victime et qui les défend [2])». Le 30 avril 1797, son jeune
ols Pierre-Antoine entre au collège des Oratoriens de
Juilly. Il y restera jusqu9en 1806. Y trouvant une foi religieuse profonde, il se destine initialement à la vocation
ecclésiastique. Cependant, le directeur du séminaire
d9Issy considère qu9il doit rester dans le monde. Le sacerdoce écarté, il n9en demeure pas moins qu9il se sent
né pour la parole et épris de liberté, le plus grand bien
des peuples selon lui. Ainsi, après des études de droit,
alors que son père lui offre l9opportunité d9entrer au
Conseil d9État, il répond : « non, je veux être indépendant, je serai ce que vous êtes, je serai avocat [3] ».
Témoin des angoisses de son père, il conçoit pour la tyrannie révolutionnaire une haine vigoureuse. Inscrit au barreau de Paris en décembre 1811,
Berryer est un temps séduit par Napoléon. Sentant le despotisme qui lui est
«)odieux et dangereux [4])», il devient un opposant monarchiste convaincu dès 1812. Rangé dans le camp légitimiste, il y restera fidèle. Son activité
va dès lors, s9étendre au-delà du prétoire. Au mois de janvier 1830, Berryer
entre en politique. Mais, bien au-delà, sa fidélité à ses idées, dont fait prioritairement partie l9intérêt de son pays, l9unité de son attitude loyale et désintéressée dans une infinité de situations et de crises gouvernementales
sont les caractéristiques de toute une vie [5], profondément inspirée par
un père «)homme de labeur et de pauvreté [6])».
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